« L’Église et le corps des femmes. Apport d’une anthropologie philosophique de la naissance à la réflexion théologique et ecclésiale »

1 mai 2024

« L’Église et le corps des femmes. Apport d’une anthropologie philosophique de la naissance à la réflexion théologique et ecclésiale », dans Odile FLICHY, Clarisse PICARD et Alain THOMASSET (dir.), Hommes et femmes en Église : du nouveau ?, Éditions des Facultés Loyola Paris, 2024, p. 79-90.

Premières lignes de la contribution : Dans le prolongement de nos réflexions pour un renouveau des relations entre hommes et femmes en Église, je propose d’aborder la question sous l’angle des rapports, vécus comme problématiques, de l’Église au corps des femmes. Pour cela, considérons d’abord notre compréhension de l’Église comme corps pour ensuite penser son rapport au corps des femmes.

L’une des métaphores pour désigner l’Église, dans sa visée universelle et eschatologique, est celle de « Corps mystique du Christ ». Cette expression a pour intérêt de signifier une double réalité complexe « qu’il ne convient pas de séparer [à savoir] le Corps du Christ qu’est l’Eucharistie, et le corps du Christ qu’est l’Église – sans quoi on court le risque d’avoir une compréhension tronquée de l’Eucharistie, et de l’Église », précise Geneviève Comeau, dans « Corps du Christ eucharistique et ecclésial » (Cahiers Médiasèvres, no 198, p. 113), faisant mémoire des travaux d’Henri de Lubac et du renouveau lié à la redécouverte des Pères de l’Église, dans la deuxième moitié du xxe siècle. Cette redécouverte a notamment pour intérêt de mettre l’accent sur la dimension relationnelle du Corps du Christ eucharistique et ecclésial, ce qui nous invite, poursuit Geneviève Comeau, « à réfléchir aux liens qui nous unissent et nous font vivre en Église » (Ibid., p. 114)…

 

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